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Donovan
Donovan
Messages : 4
Date d'inscription : 30/04/2018
Age : 22
Localisation : Montpellier

Perte de sens Empty Perte de sens

Sam 5 Mai - 11:56
Perte

L'horizon se dessine devant moi en un trait flou et tordu ; identique ? Je suis en cet instant comme les gris nuages, je retiens inlassablement mes larmes. Un jour pourtant, elles tomberont. Il pleut toujours au bout du conte. Je contemple les arbres fleuris du printemps, redoutant qu'il ne soit automne. Je combats ces fleurs en une triste antithèse, par ma noirceur. Tout ira mieux demain. Du moins je l’espère. Car… c'est déjà ce que je me suis dit hier. Je suis maintenant immobile. Dans mon esprit je me débats, je chavire, je me tords. Je ne sais pourquoi. Pour quelle cause imperceptible ? Pour quelle petite fleur égarée dans les temps ? Serait-ce moi qui suis perdu ? Peut-être… Pourquoi pas…

Voyez-vous le printemps ?
Je ne vois rien venir…

Je regarde les feuilles des arbres, au loin. Je le vois, enfin de retour. Arbre monde, cerisier. Il était plus majestueux auparavant. Nous sommes tout deux lassés de la vie. Boucle après boucle, nous nous sommes extraits de la ronde. Et maintenant, libre, seul. Sombre dépression. Je peine à survivre sans une moitié de moi-même. Essayant de sourire ; en vain ? Essayant de découvrir le destin. De gré, malgré. Contre et avec le vent. Toujours. Cherchant le repos dans la nuit, luttant avec l'agonie. Un combat de chaque jour, d'être libre. Surtout maintenant. Surtout ici. Lorsque même le crépuscule et l'aurore sont devenus amants. J'aperçois tout de même, entre les formes indéfinies des nuages, un bleu ciel, un rose agonie.
Où suis-je ?

Sentez-vous ces douces fleurs ?
Je ne sens que des pleurs…

M'aurait-il oublié ? Peut-être. Sans doute. Le limpide doute est bien là. J'hésite à le dire mais… je m'oublie moi même. Ainsi je pars en folie. Me parlant dans le creux de l'oreille, me contant des douceurs, me berçant doucement. Quelle triste compagnie qu'est la mienne. Je ne pourrais, malgré tout, jamais me trahir. Je parcours la terre, loin, toujours plus loin vers l'inconnu. Me heurtant avec la vie qui va, qui vient et je me perds. J'entends le vent ; Déesse ? Je vois l'étoile filante ; Par quel envol lunaire ? Je marche sur les rêves ; Cauchemardesque ? À la recherche de l'éternel solide.

Ne ressentez-vous pas les caresses du vent ?
Je ne me sens plus moi-même…

Ma mémoire se dissipe. Où vais-je ? Par où ? Et après tout cela ? Pourquoi ?
Je suis pris d'un rire ; démence ? Qu'il est drôle de voir de si compréhensibles questions terriblement incompréhensibles. Et je ris, fou, et je ris, amer.
Par quel chemin vais-je trouver ma lumière ?
La grâce porterait-elle son nom ?
Que l'avenir me fait peur, maintenant que je ne l'ai plus dans le cœur. Et virevoltent les feuilles d'automne vers le gris crépuscule. Au moins, elles ont toujours su où aller. Je sais maintenant pourquoi le paysage est flou ! Ce sont mes larmes qui me troublent la vue. Oui, je ne vois plus de printemps.

Entendez-vous les torrents ?
Je n'entends plus l'océan…

J'avance à reculons, trébuchant, tanguant, chavirant. Je lutte tant bien que mal contre ce flot infini qu'est le vide. Et doux, pourtant, si doux. Je chute, simplement. Je suis perdu ; perdition ? Que puis-je faire à part rêver, dans ce monde où les songes et la dure réalité se haïssent. Et que puis-je essayer de faire, à part vivre. Oui, je reste en folie. Je lutte contre moi avec virulence. Je perds la raison. Avec qui je parle en cet instant ? Je ne l'ai jamais su. Triste torture. Je danse seul avec moi. Nous sommes donc deux ; peut-être ? Valsant comme l'ultime feuille morte en ce début d'hiver. Libre. À jamais.

Les nuages ne sont-ils pas délicieux ?
J'ai perdu le goût...

Pareil à ma vie, j'ai perdu tout signe de sens...
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